Moselle : la cité des sports Academos inspire d’autres départements - lasemaine.fr

La ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra entourée de celui de la Santé, François Braun (à droite), et du président du Département de la Moselle, Patrick Weiten. Les trois ont participé avec enthousiasme à l’inauguration d’Academos. Photo La Semaine

Deux ministres ont participé à l’inauguration d’Academos, vendredi 16 septembre à Verny. Celle des Sports, celui de la Santé, guidés par Patrick Weiten, fier de leur présenter sa cité des sports, de la jeunesse et de la Sécurité civile. Un lieu unique qui inspire déjà d’autres Départements.

C’est son jour, son soir. Patrick Weiten vient juste de raccompagner François Braun et Amélie Oudéa-Castéra à leur voiture. Le ministre de la Santé et celle des Sports ont passé plus d’une heure à ses côtés. Ravis. Ensemble, ils ont visité Academos, l’un des grands projets du président du Département. Une cité des sports, de la jeunesse et de la Sécurité civile située à Verny « dans un coin tranquille, un peu à l’écart de Metz », comme le décrit Patrick Weiten. « Academos, quel joli nom, celui d’un héros athénien, une référence à la Grèce antique. » Dans sa bouche, les qualificatifs ne manquent pas pour évoquer ce lieu à nul autre pareil. « Un centre de ressources et d’entraînement digne de ce nom », « un site attractif, innovant et exemplaire » qui permet au Département de la Moselle « d’entrer dans la dimension de la performance et de répondre aux besoins des clubs », « le navire amiral de notre pratique du sport ». Un objet qu’il a façonné pour en faire un lieu où se croisent les populations, les ambitions et les objectifs puisque les sportifs de haut niveau y côtoient 29 comités sportifs départementaux, le service départemental de la jeunesse et un centre de formation du Sdis.

« Source d’inspiration »

Quand la Région Grand Est a souhaité se séparer des bâtiments de ce qui était à l’époque l’EREA (Établissement régional d’enseignement adapté), le Département n’a pas loupé l’occasion d’y implanter un de ses grands projets. La base était là : 4,5 hectares de terrain, 11 000 m2. Encore fallait-il le remettre à niveau. Treize millions d’euros investis pour que se dessinent aujourd’hui, vendredi 16 septembre, les trois visages d’Academos. Un lieu où le sport détient une place centrale puisqu’il est imaginé comme la clé du succès sportif bien sûr, mais pas que. Socialement et médicalement, il est envisagé ici comme un partenaire particulier.

À leur arrivée, les deux ministres savent d’emblée où ils sont. Des couloirs d’athlétisme ont été dessinés sur le sol, la course peut commencer. De fond pour eux. Puisqu’il s’agit de visiter les bâtiments en un temps donné. Sans trop s’attarder mais en s’intéressant quand même aux scènes qui se jouent devant leurs yeux. Là, des personnes participant au dispositif Moselle Mouv’ qui incite à la pratique du sport comme remède à pas mal de maux. Sur un vélo d’intérieur, ou derrière des appareils de musculation, ils montrent l’exemple, posent pour les photos et répondent aux questions des ministres. Les deux se montrent attentifs à tout ce qu’on leur explique mais Amélie Oudéa-Castéra s’avère particulièrement enthousiaste. Elle se livre à un duel à vélo contre Belkhir Belhaddad, soulève des poids face à un sportif de Moselle Mouv’. Toujours dynamique et bienveillante.

L’ancienne directrice générale de la Fédération française de tennis, joueuse professionnelle, donne de sa personne. De manière naturelle et décontractée. Pareil quand elle se mêle à la chorégraphie imaginée par les enfants des clubs sportifs en posant son téléphone portable à terre, insouciante. Apparemment, elle est toujours comme ça. C’est Belkhir Belhaddad qui le dit. Le député mosellan a travaillé avec Amélie Oudéa-Castéra quand elle n’était pas encore ministre. Rien d’étonnant donc à la découvrir si impliquée dans cette fin d’après-midi à Verny. Dans ses mots, on retrouve le même entrain. « Voir le sport aussi bien mis à l’honneur est incroyable. Toute cette énergie que vous mettez dans ce projet est exemplaire. Merci d’être cette source d’inspiration », adresse-t-elle à un Patrick Weiten qui n’en demandait pas tant mais accepte avec bonheur cette distinction. Elle est selon lui « le fruit de tout un travail » qui permet de placer la Moselle sur la carte des JO de Paris 2024. « 500 communes labellisées Terre de Jeux, 30 centres de préparation, un sport de haut niveau qui évolue », décline Patrick Weiten. Une autre preuve si besoin : sur la liste des invités de l’inauguration figurent Quentin Bigot, Aurélie Muller, Yann Schrub ou encore Vincent Pourchot… Des sportifs qui comptent en Moselle et qui accompagnent la naissance de cette structure. Et qui, comme les ministres, affichent un air conquis. François Braun y est aussi allé de son éloge de manière plus personnelle.

« L’école de la vie »

« Cette réalisation, située à 10 kilomètres de chez moi, est magnifique. Je reconnais bien là le dynamisme de la Moselle, le volontarisme de ses élus », souligne le Mosellan avant de remettre le sport au centre de sa parole. Selon lui, il forme avec la santé « les deux facettes d’une même pièce ». Et de tirer la sonnette d’alarme. « En France, la moitié des adultes sont en surpoids… J’en sais quelque chose. En 2030, les plus de 65 ans seront plus nombreux que les moins de 15 ans. » Son but au côté de la ministre des Sports est donc de remettre tout le monde en mouvement. C’est le sens du réseau sport-santé dont Academos est l’un des points d’arrêt. Le sport pour rester en bonne santé, pour vieillir mieux, pour rencontrer du monde, pour s’épanouir, pour s’insérer, pour faire rêver. C’est tout ça qu’entend accueillir Academos. Et Patrick Weiten en est fier, lui qui porte le sport très haut dans son estime. « C’est l’école de la vie », résume celui qui regardait quelques minutes plus tôt avec de l’admiration dans les yeux l’entraînement de l’équipe de France féminine de volley-ball qui disputera un tournoi le lendemain à Metz.

La ministre des Sports aussi partage cette conviction, elle pour qui « le sport est un remède, une énergie, une joie qui fédère ». Un élan à l’image de celui qu’elle affiche alors qu’elle remonte les couloirs d’athlétisme dessinés dans la cour d’Academos main dans la main avec François Braun et Patrick Weiten. Comme quoi, le collectif ça ne marche pas qu’en sport. La politique peut aussi s’en inspirer. Les Départements de l’Aube, d’Indre-et-Loire, de la Manche et des Landes ont déjà exprimé leur volonté de s’inspirer d’Academos pour créer la même chose chez eux. Patrick Weiten peut savourer. L’unanimité, ça n’arrive pas si souvent que ça.

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